Galerie de l'Académie à Venise Réservation de billets

La Galleria dell'Accademia de Venise occupe aujourd'hui le prestigieux siège de la Grande École de Sainte-Marie de la Charité, une des plus anciennes confréries laïques de la ville de Venise. Le musée abrite la plus grande collection de peintures vénitiennes du  XIII siècle byzantin et gothique à la Renaissance des œuvres d'artistes comme Bellini, Carpaccio, Giorgione, Veronese, Tintoret et Titien, jusqu’aux œuvres de Giambattista Tiepolo et les peintres du '700 comme Canaletto, Longhi et beaucoup d'autres.

La Galerie de l’Académie de Venise est un musée d’état où sont conservées les oeuvres les plus importantes peintes dans la période qui va du XIVe siècle au XVIIe siècle à Venise et en Vénétie. Parmi les artistes les plus importants se trouvent des chefs d’oeuvre de Giorgione, Giovanni Bellini, Tintoretto, Vittorio Carpaccio, Paolo Veronese et beaucoup de sculptures et de dessins parmi lesquels “L’homme Vitruve” de Leonardo da Vinci (il est exposé pour certaines occasions).

La Galerie de l’Académie est située au Sestiere del Dorsoduro, près du pont de l’Accademia, dans l’ancien complexe de l’Église de Santa Maria della Carità, du Couvent des Canonici Lateranensi et de la Haute École de Santa Maria de la Charité. Le musée prend ce nom grâce à l’inauguration en 1817 de l’Académie des beaux arts et en s’y établissant jusqu’en 2014. Au XIIe siècle, l’église et la charité hébergèrent à l’intérieur une école de battuti (appartenant aux confraternités laïques du Moyen Âge, le nom dérive de la la pénitence de la flagellation qu’ils s’imposaient comme règle même quand celle-ci n’était plus utilisée) pour recevoir une soutien économique. Autour du XVe siècle, on réussit à amplifier les édifices grâce qux offrandes reçues par le Pape Eugenio IV. Le projet du renouveau du complexe fut confié à Andrea Palladio qui réalisa une maquette très ambitieuse pour le couvent qu’il ne réussit jamais à termner. Suite à un incendie et à l’écroulement du clocher, fut marquée la fin de l’église, défintivement fermée en 1806.

L’École de la Charité fondée en 1260 et fut une des premières Hautes Écoles (des Battuti), Elle fut hébergée au départ à l’intèrieur de l’église San Leonardo et comme les autres école elle avait le devoir de secours mutuel (aides sociales) et de charité envers les pauvres. Grâce à leur richesse, furent apportées des modifications à la propriété: furent exposées deux oeuvres très importantes parmi lesquelles “La Présentation de Marie au Temple” de Tiziano et le “Triptyque de la Madonne de la Charité d’Antonio Vivarini et Giovanni d’Alemagna. Autour de 1760, Bernardino Maccaruzzi et Giorgio Massari modifièrent de façon considérable l’intérieur et l’extérieur avec la substitution de la façade gothique et l’ouverture du portail sur le camp.

L’histoire et les oeuvres de la Galerie de l’Académie de Venise

Jusqu’à sa fondation qui remonte à 1750, l’Académie de venise achetait des oeuvres d’art à des fins de restauration et didactiques. Avec la chute de la Sérenissime et le traité de Presburg, Venise entra à faire partie du Règne Italique créé par Napoléon, celui-ci porta à la fermeture de tous les palais publics, églises, monastères, édifices de culte et couvents. Les objets d’art qui n’étaient pas réclamés par les musées français furent donnés à l’Académie à des fins essentiellement didactiques pour permettre aux élèves de poursuivre leurs recherches. Le premier noyau de la collection comprenait également les écrits des élèves et une collection suivante de plâtres (d’où, le nom pluriel  “Galeries”), exposé autour de 1817. La collection s’enrichit grâce à des peintures amenées de la France désormais vaincue et surtout de donations de la part des collectionneurs. La séparation entre l’école d’art et le musée remonte à 1870 et fut terminée environ 12 ans après sous la direction de Giulio Cantalamessa: les oeuvres furent recueillies en suivant un ordre chronologique; les grands cycles furent réunis dans les deux salles de l’Église de la Charité, la Présentation de Marie au Temple de Tiziano fut positionnée dans la salle de l’Albergo della Scuola. Pendant la Première Guerre Mondiale, pour préserver la collection, les oeuvres furent transférées à Florence, au retour de Venise au début des années ’20 en mettant en lumière un besoin de réorganisation. En 1960 une intervention de la sorte fut défini clos avec une série d’oeuvres dont l’élimination des faux historiques et une grande attention accordée aux matériaux utilisés. La collection fut installée dans un espace adapté à sa conservation.

Certaines oeuvres acquises sont le San Giorgio d’Andrea Mantegna, la Vecchia de Giorgione, le Portrait de jeune homme de Hans Memling. Ensuite furent acquis la Tempête de Giorgione.

Le San Giorgio est une oeuvre sur toile réalisée par Andrea Mantegna autour de 1460 Le Saint Chevalier est représenté vêtu de l’armure et avec une lance cassée pour l’assassinat du dragon gisant à ses pieds avec la pointe de la lance plantée dans la mâchoire. Le tableau présente un cadre en marbre duquel sort le crâne du dragon en bas et le bras du saint du côté gauche en créant ainsi un sens d’illusion en amenant les figures vers le monde réel du spectateur. La guirlande en haut composée de fruits et de feuilles est un élément distinctif de l’école de Squarcione qui ramène à la jeunesse d’Andrea Mantegna, son élève dans l’atelier de Padoue.

Un autre oeuvre de grande importance conservée à l’intérieur de la Galerie de l’Académie de Venise est la “Tempête” réalisée par Giorgione vers 1502. Le sujet est assez complexe et créé plusieurs interprétations différentes: le protagoniste est sûrement le paysage ouvert sur une nature magique et mystérieuse où se manifestent de façon poétique tout ses phénomènes et toute sa force. Les figures humaines sont insérées à l’intérieur de la composition comme des éléments secondaires, la femme en position assise et à demi nue allaite un enfant tandis qu’à gsuch un homme debout les regarde, accoudé. Les personnages s’évitent, il n’y a pas de dialogue entre eux et ils sont divisés par un ruisseau. Toute la composition est concentrée sur l’instant du coup de tonnerre qui transforme chaque chose visible. Tout assume une couleur et un aspect irréel: l’eau devient obscure suite au passage de la pluie par exemple. L’oeuvre appartient aux genres des “petits paysages avec figures”, oeuvres de destinations privées très appréciées des commanditaires vénitiens. Il s’agit, en généralm d’oeuvres de petit format où chaque argument est un prétexte pour représenter des paysages magiques interprétés de façon lyrique ou mélancolique.

Cette toile est surement une des oeuvres les plus mystérieuses où il est probable que Giorgione se soit servi d’allégories avec des références à des sources littéraires et poétiques contemporaines à son époque. Il est possible de réserver sur notre site www.ticketsvenice.com.

L’Homme de Vitruve de Leonardo da Vinci à la Galerie de l’Académie

L’Homme de Vitruve est un dessin au crayon sur papier de Leonardo da Vinci, conservé aux Cabinet des Dessins et des Estampes de la Galerie de l’Académie de Venise. Cette oeuvre démontre comme il est possible de représenter de façon harmonieuse les proportions idéales du corps humain à l’intérieur d’un cercle et d’un carré. Ce sont des figures géométriques retenues parfaites par Platon, dessinées de façon non concentrique mais en relation entre elles selon les modèles de la Sezione Aurea. Le centre du cercle coincïde avec le nombril de l’homme et celui du carré arrive à hauteur des parties génitales. Ce n’est pas un hasard, le centre du carré reprèsente l’origine physique tandis que le centre du cercle indique l’origine spirituelle. L’oeuvre est attribuée par les experts à la période pendant laquelle Leonardo en voyage pour Pavie prend connaissance de Francesco di Giorgio qui le fit participer à son “trattato di Architettura” et à la leçon sur Vitruve et de son traité “ De architectura” Leonardo avait commencé à traduire des petites parties. Leonardo se définissait lui-même “omo senza lettere” ou plutôt “homme sans culture” car il n’avait eu aucune éducation qui lui permettait de connaître la langue latine. Le dessin représente, justement, les proportions du corps humain de forme géométrique et il est accompagné de deux textes explicatifs dans la partie supérieure du dessin et en pied de page.

Leonardo voulait fournir une base mathématique visible à l’intérieur de la représentation artistique: pour cette raison Leonardo s’attarde beaucoup dans la représentation des proportions des parties. En imaginant, donc, d’allonger un homme sur le dos et de pointer un compas en son nombril, l’artiste décrit un cercle qui renferme en son intérieur le bout des mains et des pieds.