Palais Ducal à Venise Billets d'Entrée

Le Palais Ducal à Venise, ce qu'il y a à voir

Le Palais Ducal a toujours été considéré un exemple de l’art gothique vénitien. Il fut construit en 814 avec de nombreuses tours d’observation. Ensuite, comme les membres du conseil devenaient de plus en plus nombreux, une nouvelle construction devint nécessaire.

Le Palais Ducal à Venise: l’extérieur

Le Palais Ducal est l’exemple de l’art gothique en Italie. La structure rappelle aux visiteurs un sens de légèreté par la présence du portique au rez-de-chaussée et d’une galerie ouverte au premier étage en alternant ainsi les parties vides et les parties pleines. La façade externe se développe sur deux niveaux avec des colonnes et des arcs perforés accompagnés de grandes fenêtres s’alternant avec un balcon. L’aile et la façade sud constituent la partie la plus ancienne du Palais. Aux extrémités, sur le toit et sur le balcon se trouvent des statues représentant le Lion de Saint Marc, la Justice avec l’épée, les archanges Raphaël et Michel avec Tobias, Noé, Adam et Eve remontant au XIVe siècle environ.
La Porte della Carta, également en style gothique, représente le trait d’union entre le Palais Ducal et la Basilique de Saint Marc.
Le Palais Ducal est constitué principalement de trois ailes: l’aile sud tournée vers la lagune, l’aile occidentale tournée vers la place et l’aile orientale qui donne sur le canal.

Le Palais Ducal à Venise: l’intérieur

La cour interne du Palais Ducal conserve deux des pièces les plus importantes: l’Escalier des Géants qui était initialement l’entrée principale au Palais des Doges entre 1483 et 1491 sur projet d’Antonio Rizzo. Le nom de l’escalier dérive des deux statues en marbre de Jacopo Sansovino représentant Mars et Neptune qui illustrent la puissance de Venise sur la terre ferme (référence à Rome) et la puissance marine (référence à Neptune).
La deuxième attraction qui capture l’attention du visiteur est l’Arc Foscari situé en face de l’Escalier des Géants, également réalisé par Antonio Rizzo.
L’intérieur du Palais Ducal en plus de conserver les appartements privés du Doge, était le centre du pouvoir politique vénitien. Suite à un incendie, les somptueuses salles furent de nouveau décorées par des artistes célèbres comme Tintoretto, Titien et Paolo Veronese.
À l’intérieur de la Salle des Quatre Portes, on peut admirer “le doge Grimani à genoux devant la foi”, célèbre oeuvre du Titien. Le tableau fut commandé par le Conseil des Dix en 1555, la toile resta cependant pour de nombreuses années dans l’atelier du peintre et quelques années après sa mort il fut complété par l’artiste Marco Vecellio et son élève.
La toile ne fut pas commandée par Grimani, comme le prévoyait la norme, mais fut demandé successivement à sa mort, à sa mémoire. Titien représente le doge en armure, soulignant son rôle de défenseur de la foi. L’attitude de Grimani avec les bras ouverts rappelle Saint François reçevant les stigmates, en révélant ainsi l’idée du peintre de représenter le Doge avec un sens d’humilité et de grande dévotion.
En continuant la visite à l’intérieur du Palais Ducal, on arrive à l’Anticollège, lesquelles parois sont peintes à fresque avec quatre panneaux du Tintoret et par une toile de Paolo Veronese. Enfin, on descend dans les aires réservées au Maggior Consiglio où il est possible d’admirer une somptueuse fresque de Guariento, malheureusement abîmée par un incendie en 1577.
Nous arrivons ensuite à la Sala del Maggior Consiglio où les parois sont représentées par une frise de soixante-seize portraits des Doges, à exception de celui de Marin Faliero, décapité en 1355 par conjuration, remplacé par un fond noir.
En descendant de la galerie ouverte il est possible de visiter les Anciennes Prisons, dites pozzi. À première vue, on note les étroites cellules, humides et sombres. En attraversant le Pont des Soupirs, il est possible d’arriver aux Nouvelles Prisons construites à la moitié du XVe siècle avec les salles des tortures.
Il est possible d’effectuer une visite guidée avec un opérateur spécialisé dans les Itinéraires secrets du Palais Ducal, en réalisant ainsi un parcours moins fastueux que le Palais, mais en se focalisant sur la burocratie d’état de l’époque qui avait la première fonction, celle de faire respecter la justice en interrogeant et en torturant les condamnés.

Le Palais Ducal à Venise: le Pont des Soupirs

Le Pont des Soupirs est un des plus célèbres ponts de Venise, connu sans aucun doute dans le monde entier. Sa construction remonte au XVIIe siècle sur projet de l’architecte Antonio Contin, fils de Bernardino Contin sur ordre du doge Marino Grimani, dont on peut noter le blason sculpté, pour relier le Palais Ducal à l’édifice des Nouvelles Prisons.
Les Nouvelles Prisons furent faites construire par Antonio Da Ponte aux alentours de 1580 dans un nouveau palais en remplaçant ainsi les anciennes prisons situées à l’intérieur du Palais Ducal.
Le pont est construit en pierre d’Istria, une roche calcalre microcristalline très peu poreuse, représentant par excellence le style baroque.
Ce pont cache deux couloirs séparés par un mur qui relient les prisons: un couloir direct à la Salle du Magistrato alle Leggi situé à l’étage noble du Palais Ducal, l’autre couloir conduit ausx Salles de l’Avogaria et au Parlatoio. Chaque couloir est ensuite relié à l’escalier de service qui des Puits porte jusqu’aux Piombi (“Conduits”).
Le Pont a été le projet de l’architecte Contin pour garantir la plus grande sécurité contre chaque tentative de fuite de la part des prisonniers, le pont servait en effet pour transiter les détenus des salles des prisons à la Salle du Magistrato alle Leggi, où il passsaient en justice.
Le pont doit son nom à l’histoire du viaduc, c’est à dire le lieu du dernier moment de paix que pouvaient avoir les prisonniers. Il pouvaient admirer une dernière fois le panorama depuis les fenêtres avant d’entrer en prison et bien probablement ne plus en sortir.
D’après la tradition populaire, le Pont des Soupirs aurait ce nom car à l’intérieur transitaient des prisonniers en attente de leur procès, lesquels pouvaient observer la lagune et le panorama qu’elle offrait, en soupirant pour la longue, peut-être infinie détention qui les attendait dans les cellules de la Sérenissime.
Chaque cellule était recouverte, d’après la tradition, de tables de bois croisées et clouées le long des murs, sur le sol et sur la voûte.
Les cellules les plus rudes étaient appelées i Pozzi, dix-huit petites salles revêtues elles aussi de bois, sombres et communiquant uniquement avec d’étroits couloirs. Les conditions de vie étaient sans aucun doute critiques: la nourriture manquait, l’air était lourd et irréspirable et les pièces pleines de détenus. Les cellules étaient situées sous le niveau de l’eau et donc humides et malsaines, destinées aux prisonniers provenant des milieux les plus modestes.
Les prisonniers les plus privilégiés étaient conduits à l’intérieur des Piombi, qui étaient tout de même, à cause du revêtement en plomb, très chauds en été et glacials en hiver. Ici se trouvaient certaines cellules destinées surtout aux criminels politiques qui prévoyaient des peines courtes pour des pêchés moins graves. Les sept cellules furent creusées en séparant l’espace du sous-toit avec des séparations clouées et renforcées par des grosses barres de fer.
Les Nouvelles Prisons représentent sûrement, pour leur époque de construction, un des premiers exemples en Europe de lieu de détention en construction en un seul bloc, unifonctionnel, destiné donc à une prison d’état.